A la maison

Ramzteïn avait recouvert ses esprits, il savait bien que son démon lui avait repris son esprit mais il ne voulait pas retourner là bas, il ne voulait même pas savoir ce qui étais arrivé.
Arrivé à l'auberge, il fut stupéfait d'entendre que ses amies étaient parties, comment cela pouvait être possible ?
C'était aberrant, mais il ne perdit pas la raison, il avait quelque chose à faire, juste devant l'auberge, sa maison.
Elle était miteuse, comme d'habitude, et à sa vue aucune nostalgie ne lui vint à l'esprit, c'était comme s'il arrivait pour la première fois ici.
Il prit la poignée de porte d'une main bien ferme, puis il ouvrit et pénétra dans sa maison, d'ailleurs cela lui sembla étrange que la porte ne soit pas fermé à clef.
Il se trouvait dans son salon, qui en tant d'années n'avait pas si changé que ça, il y avait la cuisine, toujours aussi sale, et l'escalier qui se trouvait devant lui, il y avait toujours cette marche que personne n'avait réparé, même pas son père, sinon, la maison était aussi vide d'âme qu'un défunt, comme si la famille était parti après le départ de Ramzteïn.
Peut-être était-ce vrai ? Le jeune homme n'était pas apte à affronter cette idée, il couru alors dans la maison, murmurant les noms des membres de sa famille, à part son père.
Puis, des bruits de pas se firent entendre, le jeune homme se tut, plongé dans l'obscurité, il scrutait la salle dont il avait entendu les bruits de pas.
La porte s'ouvrit, Ramzteïn se leva, c'était son père, Museïn.

-Que...

-Ferme-là ! c'était trop tard, depuis longtemps il avait envie de lui dire qu'il le détestait, il devait continuer.
Je suis venu exprès pour toi mon gars, pour te dire comment j'ai souffert dans cette prison, sans ma famille.
Mais javas l'habitude, avec un père comme toi ça m'étonne pas du tout !
Au fait, j'ai pas vu ma mère, tu l'aurai pas tué par hasard ? pareil pour ma soeur ?
Putain, j'ai galéré pendant des années dans cette foutue de prison, je m'évade, j'arrive ici et tout ce que tu trouves à dire c'est: que...
Au fait, je ne suis pas rancunier, alors le voilà ton pendentif adoré !

Ramzteïn fouilla ses poches hâtivement, prenant le pendentif de toute ses force pour ensuite le balancer à la figure de son père avant de continuer:

-Tu y tenais tellement, et je sais même pas pourquoi ! Il y a de la drogue dedans ?

Museïn ne répondit pas, il regardait passivement le pendentif, ses yeux étaient livides comme si son âme avait quitté son corps, puis d'une voix monotone il répondit:

-Ta mère est morte, des larmes coulaient sur ses joues, une maladie l'a emportée.
Et ce pendentif, il appartenait à ta mère qui pensait l'avoir perdu toute ces années, si seulement elle était là.

S'en était trop, Ramzteïn ne pouvait répondre car sur le coup il devint aphone, mais son corps réagit comme il le souhaitait, il brandit son poing et frappa son père, il devenait vraiment fou.
Il en était fini de cette époque où il était encore prisonnier, mais où sa raison prenait toujours le dessus, après son évasion il devenait de plus en plus paranoïaque, sa vie ne résumait qu'à la mort, à tout moment un dragonnier pouvait venir ici et le tuer, le stress l'emportait sans cesse.
Ramzteïn s'écroula sur le sol, perdu, il ne savait plus quoi faire maintenant qu'il avait tué son père, mais pourquoi avait-il fait ça ? le sang ruisselait, tâchant le beau parquet que sa mère adorait tant, le jeune homme se leva, il tentait de comprendre pourquoi il avait ce brusque comportement.
Il en arriva à la conclusion qu'il devait tuer tout les prisonniers encore vivant pour retrouver sa raison, mais là encore son raisonnement dépassait la logique humaine, mais en ce moment il en était persuadé...